Pratiques arbitraires de l’État belge

Nous revenons sur la triste actualité en matière de détention et d’expulsion en Belgique au fil de trois analyses: “Pratiques arbitraires de l’État belge“, “Faits marquants au 1er semestre 2023” et “État des lieux des politiques nationales et européenne“. L’objectif est de rendre compte de la multitude de situations menant injustement à la détention administrative des personnes migrantes, dont l’objectif affiché est leur expulsion vers leur pays d’origine ou de transit. La première analyse relève des pratiques arbitraires de l’État belge à l’égard des étudiant·es et des ressortissant·es de pays à risque. La deuxième dépeint les faits marquants qui ont mobilisé l’opinion publique autour de la détention. La dernière donne un aperçu des politiques migratoires belges et européennes en cours.

Analyse 1/3 – Aperçu des pratiques de l’État belge en matière de détention et d’expulsion: pratiques arbitraires de l’État belge.

La détention administrative des personnes étrangères en Belgique n’est pas un phénomène nouveau. La création du premier centre de détention administrative (CDA) à Steenokkerzeel, le centre 127bis, date de 1988 et ce, sans base légale propre. Au fil des années, plusieurs centres ont été construits, pour atteindre le nombre de six (dont cinq se trouvent en Flandre), ainsi que des centres de détention pour familles, réparties en vingt-huit unités.

Il y a plus d’un an, nous tentions avec la coalition Move d’alerter sur les pratiques de la Belgique, qui investit dans la détention plutôt que dans l’accueil. Le gouvernement avait réaffirmé sa volonté de suivre un master plan, tendant à augmenter la capacité et le nombre de centres. Or, les signaux avancent toujours à vent contraire: le master plan suit son cours, la “crise” de l’accueil s’aggrave et le Pacte européen sur la migration et l’asile continue d’être négocié, malgré son axe très problématique qui vise à augmenter la détention de facto et les retours.

L’orientation de la politique de détention et d’expulsion, absurde et inhumaine, a un coût humain et financier démesuré. L’actualité ne fait qu’illustrer tristement ces tendances. Elle suit directement la logique sécuritaire et répressive que suivent les politiques belges et plus largement européennes en matière migratoire: détenir pour mieux expulser.
Cette première analyse d’une série de trois tente de mettre en lumière les pratiques arbitraires de l’État belge en matière de détention et d’expulsion, avec un focus sur les étudiant·es refoulé·es et sur la détention et l’expulsion de ressortissant·es originaires de pays à risque.

Découvrez cette analyse

Pratiques arbitraires de l’État belge

Les 3 analyses de l'aperçu des pratiques de l’État belge en matière de détention et d’expulsion

  • Nos recommandations politiques

  • Alors quoi, on continue l’exploitation?

  • Adresses utiles pour les personnes exilées en Belgique

  • Réfugié, migrant, sans-papiers… Lexique & définitions

  • Commander des brochures pour sensibiliser