Depuis l’été 2015, suite à l’arrivée de nombreux réfugiés en Belgique, des citoyens se sont mobilisés pour leur venir en aide. Après plus d’un an, ce soutien existe-t-il toujours? Et quels sont les liens entre le secteur associatif et ces nouveaux acteurs de l’aide aux réfugiés et migrants?
À la fin de l’été 2015, des citoyens ont organisé un véritable camp de réfugiés dans le centre de Bruxelles, face à l’Office des étrangers, dans le Parc Maximilien, pour accueillir les milliers de demandeurs d’asile laissés à la rue dans l’attente de l’enregistrement de leur demande et leur relogement dans un centre d’accueil. Pour s’organiser, un groupe de citoyens a alors créé une “plate-forme citoyenne pour les réfugiés”.
Le 27 septembre 2015, 20 000 citoyens sont descendus dans les rues de Bruxelles pour une manifestation de soutien et de solidarité.
Ainsi, des milliers de personnes, seules ou en groupes, ont cherché à s’impliquer auprès de ce public. De nombreuses offres d’aide de la part de citoyens ont ainsi été faites au secteur professionnel qui n’a pas toujours su répondre. Trop occupé à gérer la crise ou dans l’impossibilité d’offrir un accompagnement.
Ce moment particulier d’ouverture de la part de la société civile a eu un impact important sur le secteur. D’abord parce qu’il a constitué une opportunité pour le travail de sensibilisation à la question des migrants et des réfugiés pour les ONG. Ensuite, parce qu’il fait émerger un nouvel acteur de terrain, acteur politique aussi : le citoyen engagé avec qui il est important de travailler pour pérenniser les actions complémentaires à celles du secteur professionnel traditionnel. Mais également parce que les citoyens deviennent des alliés de la cohésion sociale.