La prise en charge de la santé mentale

La prise en charge de la santé mentale des demandeurs d’asile, un défi à contre-courant des visions migratoires et thérapeutiques.

Parmi les personnes qui introduisent une demande de protection internationale (DPI) en Belgique, nombreuses sont celles qui souffrent de problèmes psychologiques, psychiatriques et/ou d’assuétudes. Ces souffrances sont la conséquence ou ont été amplifiées par le parcours d’exil. De nombreux·ses demandeur·euses de protection présentent notamment des troubles de stress post-traumatiques, pouvant, dans les cas les plus sévères et sans prise en charge adéquate, évoluer en psychose très profonde, avec une mise en danger de la personne et de son environnement.

Dans ce contexte, le modèle d’accueil des DPI, qui privilégie l’accueil en structures collectives de grande capacité, laisse trop peu de place à l’autonomie individuelle.

Et les lenteurs de la procédure contribuent également à la détérioration de l’état de santé mentale de ces personnes.

Les DPI en détresse sévère sur le plan de la santé mentale mobilisent l’attention des collaborateur·rices des centres, au détriment des autres résident·es. Les travailleur·euses du réseau sont, bien souvent, peu outillé·es pour accompagner adéquatement de tels profils requérant un encadrement psychosocial rapproché. Ce type de situations devient alors rapidement ingérable et justifie transfert disciplinaire sur transfert disciplinaire, éloignant encore davantage ces personnes d’un trajet de soin adapté.

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La prise en charge de la santé mentale des demandeurs d’asile

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