Pour la version 2014 du projet Arcada, le groupe de participants adultes s’est donné pour thème “la transformation” et s’est engagé dans le processus de conception, de développement et de tournage d’un film tout en mouvement : “La main qui parle”.
Chaque année, le projet Arcada propose aux participants une thématique, comme fil conducteur qui porte chaque individu vers la création d’un projet personnel, et qui porte le groupe vers l’élaboration d’un projet collectif. Cette année, ce thème était “la transformation”.
En parallèle avec les sujets abordés en discussions de groupe, tels que les appartenances sociales, les stéréotypes, et le bilan des compétences, le groupe, guidé par la chorégraphe Alison Grace, s’est pris au jeu de se mettre devant – mais aussi derrière – la caméra.
Créer un film ensemble, c’est…
Créer un film ensemble, c’est avoir une vision, et puis pouvoir la partager à travers la communication, pour ensuite se rapprocher de sa réalisation. C’est aussi pouvoir reconnaître ses qualités et ses compétences pour les mettre au service d’un objectif de groupe, le film. C’est pouvoir, à certains moments, se mettre en action dans l’environnement, et à d’autres moments, observer ce qui se passe dans l’environnement. C’est être capable de construire un plan d’action, et puis de faire preuve de spontanéité pour capter les apports inattendus que nous offrent les autres et le milieu environnant.
Adriana Buitrago, qui a conçu et développé la formation Arcada depuis 2000, résume d’ailleurs très bien cette idée lors du premier jour de formation : “Il y a des choses que l’on contrôle, et d’autres que l’on ne contrôle pas”. Experte en facilitation de groupe, elle a généreusement accueilli Alison Grace, la chorégraphe stagiaire financée par Grundtvig Life-Long Learning program, dans cette version toute nouvelle d’Arcada. L’intégration des activités de mouvement et de film dans le projet s’est faite à travers des idées et des objectifs de transmission communs aux facilitatrices, mais aussi grâce au développement d’une dynamique de groupe positive qui n’aurait pu voir le jour sans l’apport des participants.
Perspectives de projets personnels
Le résultat de ces dix jours de formation est donc à la fois une production présentée avec fierté, “La main qui parle”, mais aussi et avant tout la capacité de reconnaître une bonne communication, ainsi que ses qualités et compétences dans ses milieux de vie et de travail, et d’être acteur et observateur de ses projets personnels. A la fin des dix jours, nous avons entendu les perspectives de certains participants qui se dirigent eux-mêmes vers l’animation de groupe dans le cadre de la coopération au développement, vers des carrières d’hospitalité, vers la poursuite d’une formation en mécanique, et même vers la création d’un business : “photo Albert” !
Nous retenons que c’est avec énormément de curiosité, de courage, de sens de l’humour et de créativité que les participants, associés au CIRÉ et au service de santé mentale ULYSSE, ont pu se mettre en mouvement devant l’objectif de la caméra et celui de leur projet personnel.
Ces qualités ont été mises en valeur chez chacun durant le projet, en vue d’une transformation qui se fait dans le temps…
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Avec le soutien du Fonds Européen pour les Réfugiés