2013, au niveau fédéral et européen : une vision politique étriquée et protectionniste qui se développe aux dépens des droits fondamentaux des migrants… Comment espérer avancer dans une politique d’ouverture, d’échange, de respect des droits si nous ne commençons pas par permettre aux autres de bouger comme nous trouvons normal de le faire nous-mêmes ?
Un étau se resserre petit à petit autour des questions d’asile et d’immigration : il est la conséquence d’une vision politique de plus en plus restrictive en matière d’accueil des demandeurs d’asile, d’accès à la protection, au regroupement familial…
Et cette vision politique étriquée semble être partagée globalement par toutes les formations politiques au gouvernement.
Elle est basée centralement sur un souci de protectionnisme et d’économie mais nous pensons qu’elle va à contresens de l’histoire et qu’elle se fait, entre autres, aux dépens des droits fondamentaux des migrants – les migrants n’étant pourtant pas une catégorie de “sous-hommes” dont on peut régler les droits à géométrie variable en fonction de paramètres économiques qui prédomineraient.
C’est donc une autre vision de la politique migratoire que nous tentons d’élaborer avec nos partenaires et d’insuffler au grand public et aux responsables politiques : une vision plus ambitieuse – et donc plus efficace, en ce qu’elle ne tenterait pas, vainement et à grands frais, d’endiguer un besoin de mobilité profondément ancré dans la nature humaine -, plus porteuse de justice sociale (ici et là-bas) et d’humanité.
Découvrez, dans notre rapport annuel 2013, les analyses produites, les actions politiques menées et les activités mises en œuvre par les différents services du CIRÉ.