Pour le CIRÉ, cela signifie exercer une vigilance particulière sur les politiques d’enfermement des étrangers et d’éloignement forcé afin de lutter contre l’opacité de ces politiques, d’informer le public et de combattre l’injustifiable.
Si le CIRÉ est et restera résolument contre l’existence même des centres fermés. Toutefois, en attendant la fin de cette pratique et sans remettre en question cette position de principe, nous estimons qu’il est important d’avancer sur toute une série de questions intermédiaires. À commencer par le principe même de la détention qui doit être aussi restreint que possible: elle doit être systématiquement soumise à un réel contrôle judiciaire, sa durée doit être strictement limitée dans le temps. Enfin, les conditions de détention doivent elle aussi être améliorées.
Dans ce contexte, il est essentiel que les centres fermés soient soumis au regard d’observateurs extérieurs. Les ONG contribuent à ce travail de vigilance grâce au réseau de visiteurs en centre fermé créé en 1989 et coordonné par le CIRÉ.
Le réseau des visiteurs ONG en centres fermés
Les visiteurs ONG en centres fermés sont spécialisés dans l’accompagnement des étrangers (spécialement, les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes en séjour irrégulier) et la défense de leurs droits.
L’accès aux services offerts par les ONG aux étrangers détenus en centres fermés est indispensable parce que la détention administrative constitue une exception à un droit fondamental, le droit à la liberté et à la sûreté. Ce travail est essentiel aussi de par le caractère urgent des démarches qu’ils ont à entreprendre pour faire respecter leurs droits.
À côté des services que les ONG offrent aux détenus (écoutes et soutien, aide et conseils, lien entre détenus et le monde extérieur), la présence des ONG en centres fermés permet au CIRÉ grâce à la coordination mise en place d’être informé des problématiques récurentes et de réflèchir aux recommandations à adresser à l’administration qui gère ces centres fermés et aux responsables politiques notamment mais également d’interpeller le cas échéant l’opinion publique et certaines instances internationales.
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