En pleine crise de l’accueil des demandeurs d’asile, Fedasil a renvoyé la balle vers les CPAS en ne désignant plus de lieu d’accueil aux demandeurs d’asile du jour lorsque le réseau était totalement plein.
À défaut d’adresse officielle, ces rejetés de l’accueil étaient domiciliés au Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides, donc à Bruxelles. Tous ces demandeurs d’asile, en quête d’aide sociale, ont échoué au CPAS de Bruxelles qui, face à l’afflux a refusé de leur octroyer l’aide sociale.
Vu l’inertie du gouvernement à mettre en place le plan de répartition, une modification de la loi, sur mesure pour le CPAS de Bruxelles, a été introduite le 29 décembre 2010, via la loi-programme. Depuis cette date, c’est le CPAS de la ville dans lequel le demandeur d’asile se trouve physiquement qui est compétent. Cette mesure devait permettre de dégonfler le nombre de demandes adressées au CPAS de Bruxelles.
Selon Yvan Mayeur, la situation s’est améliorée, mais elle reste critique. “On n’est plus légalement en charge de tous ces demandeurs d’asile, nous dit-il, mais ils restent sur le territoire bruxellois pour la plupart car il y a des associations, des hôpitaux, des compatriotes. Donc on contribue à assumer la plus grosse part de l’accueil“. Ceci expliquant le vibrant plaidoyer du président du CPAS de Bruxelles en faveur d’un plan de répartition.