Angelica Cajamarca

Le 30 juin 2007, Angelica, 11 ans, et sa maman Ana sont arrêtées à Dilbeek, suite à la dénonciation d’un riverain qui avait signalé à la police la présence de “deux gitanes” dans sa rue… Elles sont Équatoriennes et vivent en Belgique depuis quatre ans, sans-papiers. Elles reçoivent un ordre de quitter le territoire et sont conduites au centre fermé 127 bis de Steenokkerzeel en attente de leur expulsion vers l’Équateur. Une partie de la famille d’Angelica vit légalement en Belgique, elle y a aussi son papa, ses deux frères, et est scolarisée à Bruxelles, dans la commune de Saint-Josse. 
 
Leur cas est rapidement médiatisé et l’opinion publique s’émeut de la détention de cette petite fille. Un rapport psychologique réalisé une semaine après son enfermement révèle le traumatisme qu’elle subit. La Chambre du Conseil ordonne la libération d’Angelica et d’Ana en raison des problèmes psychologiques de la petite fille mais le Parquet va en appel et l’Office des étrangers confirme l’ordre d’expulsion.
Le Président équatorien, de passage en Belgique, leur rend visite au centre fermé et s’indigne du traitement qu’elles subissent. Ses déclarations et celles de son épouse créeront quelques remous diplomatiques avec la Belgique. 
 
Des manifestations sont organisées devant le centre fermé, des parlementaires et le Délégué général aux droits de l’enfant y visitent les deux détenues et demandent leur libération. 
Le matin du 30 juillet, Angelica et sa maman sont emmenées à l’aéroport de Zaventem où elles doivent attendre l’avion de 18h30. Ana résiste, elle est frappée et est blessée aux mains et aux pieds par les menottes. Les blessures sont constatées par un médecin. Les avocats des deux Équatoriennes déposent en référé une requête de libération sur base du constat médical et des rapports psychologiques concernant Angelica. Mais à 16h30, elles sont embarquées dans un minibus vers l’aéroport d’Amsterdam, d’où l’expulsion doit finalement avoir lieu. 
 
À 16h40, la décision du tribunal des référés tombe: Angelica et Ana doivent être libérées sur base de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme. Le minibus doit faire demi-tour… L’Office des étrangers fait opposition mais elles sont libérées le soir même, toujours avec un ordre de quitter le territoire… 
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