©Sara Prestianni

Chroniques de l'Europe Forteresse, le numéro de migrations|magazine sur le contrôle des frontières extérieures de l'UE

Se protéger, surtout quand on se croit guettés par des myriades de migrants qui rêvent de venir partager nos biens… C’est avec ce sentiment de forteresse assiégée que l’Union européenne blinde ses frontières et durcit ses contrôles. À quel danger, réel ou imaginaire, répond cette approche résolument sécuritaire ? Comment se passent concrètement les contrôles ? À qui profitent-ils ? Sont-ils efficaces ? Quels en sont les effets politiques, économiques et sociaux, en Europe et dans les pays tiers ? Peut-on envisager d’autres approches ?

Ce neuvième numéro de migrations|magazine vous invite d’abord au voyage. En suivant les trajectoires des opérations Frontex, l’agence européenne chargée de la gestion des frontières, vous découvrirez les routes migratoires, des rivages de l’Atlantique à la frontière gréco-turque. À travers le témoignage de migrants parvenus malgré tout – malgré nous ? – jusqu’ici vous constaterez que l’aspiration à la mobilité est quasi impossible à décourager : les hommes sont prêts à prendre les risques les plus invraisemblables pour arriver à destination. Trente ans de contrôles dissuasifs n’ont pas empêché l’immigration de tripler en quarante ans.

Morts en mer

Et pendant ce temps, les contrôles continuent… L’Union européenne innove. Elle s’efforce – avec des résultats mitigés – d’engager dans sa stratégie les pays d’origine eux-mêmes. Délocalisation des contrôles, sous-traitance de la politique migratoire à des pays tiers, assouplissement de la politique de visas contre accords de réadmission… Autant de facettes d’une “externalisation” souvent contraire au respect des droits fondamentaux, provoquant dans les pays d’origine des problèmes inédits et dont la logique finale serait d’entraîner la planète dans un Monopoly géant du contrôle. Là où les hommes résistent, la technologie serait-elle la solution ?

Les contrôles font appel aux technologies les plus sophistiquées : biométrie, radars, scanners et drones… Autant de bénéfices pour les entreprises européennes de défense et de sécurité qui multiplient les actions de lobbying afin de s’assurer un marché dont l’essor – grâce à elles – est devenu proprement vertigineux. La dernière invention, le programme de “Smart borders” entend ficher toute personne qui se déplace, y compris légalement, de façon à pister /expulser ceux qui auraient dépassé la durée de leur droit au séjour. Nous voici parvenus à l’ère du soupçon généralisé.

Il existe pourtant des alternatives à l’approche sécuritaire et Catherine de Wenden en propose quelques unes. Vous l’aurez compris : il ne s’agit pas seulement de réclamer des contrôles plus respectueux du droit mais de repenser la politique migratoire tout entière dont le caractère excessivement répressif, largement inefficace et démocratiquement douteux met en péril les Européens comme les citoyens des pays qui les entourent.

Découvrez le sommaire de ce numéro:

www.migrations-magazine.be

 

 

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