Le printemps arabe et l’arrivée de quelque 20.000 Tunisiens et 8.000 Libyens sur les côtes italiennes au début de l’année 2011 ont mis a mal l’espace Schengen. Face à la situation catastrophique de ces migrants qui arrivent en nombre, l’Italie décide de leur octroyer des permis de séjour pour raisons humanitaires leur permettant de la sorte de circuler librement au sein de l’Espace Schengen.
Il n’en faut pas plus pour déclencher l’ire de plusieurs chefs d’État européens et plus particulièrement du Président français de l’époque, Nicolas Sarkozy. En réponse à l’initiative italienne, la France annonce la restauration imminente des contrôles aux frontières.
Les deux chefs d’État demandent également que soit examinée la possibilité de rétablir temporairement le contrôle aux frontières intérieures des États membres, “en cas de difficultés exceptionnelles dans la gestion des frontières extérieures communes”.
Pour faire face à cette crise, un sommet France-Italie est organisé le 26 avril 2011. Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi adressent une lettre commune au Président de la Commission européenne dans laquelle ils réclament une amélioration de la collaboration entre États européens sur les questions migratoires ainsi que la mise en place d’un mécanisme de solidarité financière pour venir en aide aux États les plus exposés. Les deux chefs d’État demandent également que soit examinée la possibilité de rétablir temporairement le contrôle aux frontières intérieures des États membres, “en cas de difficultés exceptionnelles dans la gestion des frontières extérieures communes”.
À l’époque, Nicolas Sarkozy n’hésite pas à déclarer: “Nous voulons que Schengen vive, et pour que Schengen vive, Schengen doit être réformé“.