Couverture de Si Mineurs Compilation

“Si mineurs", les enfants migrants au quotidien

Le CIRÉ et la Ligue des Familles présentent “Si mineurs”, un supplément en six numéros publié dans “Le Ligueur” consacré au quotidien des enfants migrants et à leur actualité. Des reportages et des témoignages pour apporter toutes les informations nécessaires, pour agir, pour contredire et bien sûr, pour pouvoir en parler avec vos enfants.

Pourquoi “Si Mineurs”?

Si mineurs, et pourtant confrontés à des réalités qui ne sont pas celles des enfants en Belgique.

Si mineurs, et pourtant en permanence ramenés à leur nationalité étrangère, au statut administratif de leurs parents, sans bénéficier de l’approche protectrice réservée aux mineurs qui échappent à la case “étrangers”.

Les mineurs étrangers subissent de plein fouet la politique migratoire pensée pour, et adressée à des adultes. Ils doivent avancer à marche forcée dans leur développement au gré des aléas de la situation administrative de leurs parents.

Qu’est-ce que Si Mineurs?

Depuis décembre 2018, le Ligueur des parents (de La Ligue des familles) et le CIRÉ ont uni leurs forces pour réaliser Si mineurs, un supplément mensuel consacré au quotidien des enfants migrants et à leur actualité.

Au fil des éditions, nous avons voulu montrer que les enfants migrants, “si mineurs”, affrontent d’autres réalités que celles que connaissent d’autres enfants en Belgique.

Les questions de l’asile et de la migration sont souvent traitées en termes déshumanisants, sous l’angle de l’insécurité, voire de la menace. “Flux de migrants”, gestion des frontières, de “fermeté”, expulsions, “illégaux”, “abuseurs”… Le sort des mineurs est très peu pris en compte, alors qu’ils subissent une politique migratoire violente, qui ajoute à leur déracinement les écueils d’une procédure angoissante, qui leur fait porter des responsabilités qui ne sont pas les leurs, qui les prive de la protection à laquelle ils ont droit, qui a de lourdes conséquences sur leur développement, sur leur santé, physique et mentale… Qui en fait des “étrangers”, avant d’être des enfants.

Au travers de reportages, de témoignages, de réflexions d’expert·e·s et d’acteurs de terrain, Si mineurs a traité les questions de la détention d’enfants en centres fermés, de la vie de famille en exil, de l’accès à la santé et à la scolarité, du droit aux loisirs et au jeu, et de la situation des MENA, les mineurs non accompagnés dans leur parcours migratoire.

L’idée étant de rappeler que les migrants sont aussi des enfants, et de vous apporter les informations nécessaires pour réfléchir, pour agir et pour en parler avec les enfants que vous côtoyez.

Découvrez les numéros séparément

N°1: Centres fermés, enfants non admis

Focus sur l’enfermement des enfants étrangers, dans un pays où l’intérêt supérieur de l’enfant est supposé prendre le pas sur toute mesure le concernant.

Une règlementation entrée en vigueur l’été 2018 permet que les enfants mineurs étrangers soient enfermés dans une annexe du centre fermé 127 bis parce que leurs parents ne sont pas, ou plus en situation de séjour régulière. Plaine de jeux, animateurs, trompe-l’œil placé sur le grillage… les autorités assurent tout faire pour que les enfants ne ressentent pas la privation de liberté, ce qui ne convainc pas grand-monde.

Extrait de l’introduction – Si mineurs! par Sotieta Ngo, directrice du CIRÉ

N°2: L’école, passerelle essentielle

C’est une évidence : l’éducation est un droit fondamental. Encore plus pour les enfants en demande de protection internationale, pour qui c’est un facteur clé d’intégration et de préparation de leur avenir.

L’école devrait être un sanctuaire. Mais l’actualité montre que ce n’est pas toujours le cas dans notre pays ; les jeunes migrants sont séparés des autres enfants dans ces classes d’accueil, ce qui ne facilite pas leur intégration mais crée une distance, du rejet ou de la discrimination.

Extrait de l’introduction – Le droit à l’éducation : une évidence, mais… par Benoit Van Keirsbilck, directeur de Défense des enfants international Belgique

N°3: Un droit à la santé en grande souffrance

Au Hub humanitaire, à la Gare du Nord de Bruxelles, nous avons ouvert un espace de parole pour les femmes migrantes. 24 % des femmes qui s’y rendent sont enceintes et 10 % y demandent une interruption volontaire de grossesse. Près d’une femme sur deux reconnaît avoir subi des violences sexuelles. Toutes ces grossesses ne sont pas le fruit du viol, mais la santé de l’enfant migrant commence trop souvent de façon violente, non désirée, ou désirée dans des circonstances difficiles.

Dans le plus grand silence, quelques citoyens et quelques rares services créent quelques bulles de bonheur, quelques soins qui permettront à quelques enfants migrants de se dire qu’ils valent quelque chose pour construire quelque avenir.

Extrait de l’introduction – La santé des enfants migrants, qui en a cure? par Pierre Verbeeren, directeur de Médecins du Monde Belgique

N°4: Vivre l’exil en famille, un droit, un combat

Des millions de familles sont contraintes de vivre séparées en raison de l’exil. Un exil qui le plus souvent est une question de survie pour soi ou pour ses proches. Personne ne quitte sa maison, son pays et sa famille par plaisir. Personne.

Le droit à la vie de famille est un droit fondamental. Pour ceux et celles qui n’ont jamais quitté leur pays d’origine, cela semble tellement évident qu’on n’y pense même pas. Quelle chance. Mais pour des milliers de familles arrivées chez nous d’un lointain en crise, le respect de ce droit de base est un combat.

Extrait de l’édito de la Ligue des familles

N°5: Des mineurs seuls sur la route de l’exil

Plusieurs millions de jeunes dans le monde doivent fuir pour pouvoir être en sécurité. Certains d’entre eux arrivent seuls, en Belgique. On les appelle les mineurs étrangers non accompagnés (MENA). Il existe une protection spéciale pour les MENA : ils ont le droit d’aller à l’école, d’avoir un tuteur, d’aller dans un centre d’accueil avec d’autres mineurs, de pouvoir introduire une demande d’asile, d’être protégé contre le retour forcé, etc.

Pour être protégé, il faut que leur minorité soit confirmée. Or, souvent un jeune doit fuir son pays sans avoir le temps de prendre ses documents d’identité, ou les perd parfois au cours de sa longue route migratoire. Il éprouvera alors des difficultés à prouver sa minorité.

Extrait de l’édito “Arrêtons d’exclure les mineurs de la protection à laquelle ils ont droit !” par KATJA FOURNIER, coordinatrice MENA de la plate-forme Mineurs en Exil

N°6 : Le droit d’être un enfant

La Convention des droits de l’enfant, qui fête cette année ses trente ans d’existence, est le texte international le plus ratifié du monde : à part les États-Unis, tous les pays du monde l’ont signée et dûment ratifiée ! La Convention reprend une série de droits élémentaires que les différents États membres s’engagent à respecter.

Et parmi ces droits, l’article 31 convient que les États parties reconnaissent à l’enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge, et de participer librement à la vie culturelle et artistique. La Convention impose également aux États membres de faciliter et favoriser l’accès des enfants à toute activité culturelle, artistique ou simplement récréative.

Extrait de l’édito “Jouer, c’est aussi un droit de l’enfant”
par Bernard De Vos, délégué général aux droits de l’enfant

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