L’insertion sur le marché du logement des réfugiés et des bénéficiaires de la protection subsidiaire, arrivés en grand nombre dans les structures d’accueil pour demandeurs d’asile d’août 2015 à janvier 2016, constitue un réel défi. Le haut taux de protection actuel (en moyenne 60% en 2015-2016 et 50% en 2017) amène en effet ces personnes à devoir quitter les structures d’accueil pour s’installer en Belgique.
La recherche d’un logement constitue sans conteste une étape indispensable pour l’intégration sociale et administrative de ces personnes. C’est une fois installées dans un logement qu’elles vont pouvoir apprendre une langue, suivre une formation, se profiler au niveau professionnel, chercher du travail, bénéficier d’un revenu d’intégration sociale, régler leur situation administrative, se créer un réseau social, inscrire leurs enfants à l’école…
Mais, une fois leur statut en poche, elles entament généralement un parcours du combattant pour trouver un logement et doivent souvent se loger à un prix peu abordable, de manière peu qualitative ou peu durable. Avec l’arrivée des réfugiés, la crise du logement dans les grandes villes prend encore de l’ampleur et davantage de pression se fait ressentir sur le marché locatif. Tandis que les propriétaires, de plus en plus méfiants et sélectifs, craignent souvent de leur louer leur bien.
Aux difficultés pour certains publics de se loger en général s’ajoutent, pour les réfugiés, des difficultés spécifiques liées à leur statut.