Avec ce numéro un peu inhabituel de “Parole à l’exil”, Caritas International et le CIRÉ proposent un outil pour les personnes qui accompagnent et qui défendent des demandeurs d’asile irakiens, notamment ceux originaires de Bagdad.
En 2015, les Irakiens représentaient la première nationalité de demandeurs d’asile en Belgique, devant les Syriens et les Afghans. Très vite, de nombreuses questions émanant tant des demandeurs d’asile que de leurs accompagnateurs ont émergé notamment lorsque le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) décida de geler provisoirement les décisions pour les Irakiens originaires de Bagdad, ou encore lorsque le Secrétaire d’État à l’asile et la migration décida de mettre en place une campagne de dissuasion visant spécifiquement les Irakiens. Parallèlement, le nombre de retours volontaires en 2015 n’a jamais été aussi élevé pour cette nationalité.
Bien que le nombre de demandes d’asile d’Irakiens ait sensiblement diminué début 2016 dans notre pays, les demandeurs d’asile irakiens en cours de procédure se voient actuellement adresser un courrier de la part Secrétaire d’État à l’asile et la migration insistant sur l’issue incertaine de leur demande d’asile et les incitant au retour volontaire en Irak.
L’ensemble de ces éléments a poussé Caritas International et le CIRÉ à éditer un “Parole à l’exil” un peu inhabituel, qui se veut être un outil pour les personnes qui accompagnent et qui défendent des demandeurs d’asile irakiens, notamment ceux originaires de Bagdad.
Dans ce numéro, nous abordons en premier lieu la question des “profils à risque” en Irak pouvant justifier la reconnaissance d’un statut de réfugié. Ensuite, nous analysons les rapports “COI Focus Irak – Conditions de sécurité à Bagdad” du Cedoca, dès lors que le CGRA se base sur ceux-ci pour refuser le statut de protection subsidiaire aux ressortissants de Bagdad. Enfin, nous nous penchons sur la question du retour en Irak.
