Ce lundi, nous apprenions qu’un jeune homme qui était venu demander l’asile en Belgique aurait été tué suite à son retour en Afghanistan. La Belgique lui avait refusé toute protection internationale. Contraint à vivre dans des conditions misérables, sans droit de séjour, il était retourné dans son pays d’origine.
Les autorités sont amenées à enquêter sur cette triste nouvelle. Mais cela vient renforcer les préoccupations du CIRÉ concernant la situation sécuritaire en Afghanistan et la pression de l’État belge pour que les Afghans déboutés de l’asile présents sur son territoire retournent dans leur pays.
Nous réitérons les revendications émises dans la carte blanche parue dans le journal Le Soir du 4 octobre dernier, à savoir :
- Nous appelons le Gouvernement à un véritable dialogue concernant la situation des Afghans, afin que des solutions dignes et humaines soient trouvées pour eux;
- Nous appelons à un débat parlementaire sur la situation en Afghanistan et la question des renvois vers l’Afghanistan, afin que la Belgique définisse une position claire et fondée ;
- Nous demandons au Gouvernement de mettre en place un moratoire sur toutes les expulsions vers l’Afghanistan;
- Nous demandons aux instances d’asile d’examiner la demande de protection des Afghans avec toute la rigueur qui s’impose compte tenu de la nature mouvante du conflit et des nombreux profils à risque listés récemment par le HCR ;
- Nous demandons aux autorités belges et aux instances d’asile de prendre en considération l’intérêt supérieur des enfants, dans toutes les prises de décision qui les concernent;
- Nous demandons au Gouvernement qu’une solution digne soit proposée aux Afghans qui ne peuvent être éloignés et qui se trouvent actuellement dans une situation de non droit (en leur octroyant un titre de séjour provisoire).
Lire la carte blanche « Sortons les Afghans du no man’s land actuel » parue dans le journal Le Soir le 4 octobre dernier.