Crise du coronavirus

Communiqué de presse.

Les organisations de lutte contre la pauvreté et de défense des réfugiés unissent leurs forces et demandent la création d’un groupe de travail inter-fédéral pour les personnes en situation de vulnérabilité

Ce samedi, les présidents des partis se réuniront pour discuter de l’approche actuelle de la crise du coronavirus avec le gouvernement fédéral. Les organisations de lutte contre la pauvreté, de défense des réfugiés et des droits de l’homme ainsi que des groupes de bénévoles demandent instamment à toutes les parties de profiter de ces concertations au plus haut niveau pour mettre en place un groupe de travail inter-fédéral pour les “personnes en situation de vulnérabilité”. Les organisations, qui disposent de l’expertise, des connaissances de terrain et du réseau nécessaires, demandent à y être impliquées.

Taskforce “Personnes en situation de vulnérabilité”: fournir un abri d’urgence

Au sein de ce groupe de travail “personnes en situation de vulnérabilité”, un plan d’urgence doit être élaboré qui doit, en priorité et de toute urgence, fournir un abri d’urgence à tous les hommes, femmes et enfants qui doivent survivre dans les rues pendant la crise du coronavirus ou suite à ses conséquences. En outre, nous demandons que les directives du HCR soient suivies et que la possibilité de demander l’asile soit garantie pour les personnes qui fuient la guerre ou la persécution. Le droit de demander l’asile ne peut être remis en question. C’est d’ailleurs illégal.

Grâce à la connaissance du terrain du large front des organisations qui veulent coopérer activement, il devrait être possible d’arriver rapidement à des solutions concrètes et bien coordonnées. Les différentes organisations, qui ont une connaissance des besoins sur le terrain, veulent être impliquées pour trouver des solutions concrètes et contribuer à un plan d’urgence inter-fédéral pour les “personnes en situation de vulnérabilité”.

Plus de gens dans les rues en raison de la fermeture de l’Office des étrangers

Mardi dernier, l’Office des étrangers a rapidement fermé ses portes en raison de la crise du coronavirus. Les personnes ne peuvent donc plus demander l’asile, ne sont pas accueillies et se retrouvent à la rue. Pendant ce temps, de nombreux centres pour sans-abri font ce qu’ils peuvent avec des ressources et des capacités limitées pour un nombre croissant de personnes sans abri.

L’accueil à Bruxelles est complet

Sur le terrain, cependant, les organisations reçoivent un signal clair que la capacité de réception à Bruxelles est saturée. Nous nous dirigeons vers une catastrophe humanitaire. De plus, du point de vue de la santé publique également, il est nécessaire de prendre des mesures immédiates. Comment les gens peuvent-ils s’isoler le plus possible, eux et leur entourage, s’ils dépendent de la rue ou doivent vivre dans des bâtiments surpeuplés.

Besoin urgent d’un plan d’urgence coordonné au niveau inter-fédéral

La région de Bruxelles et plusieurs villes comme Anvers, Louvain, Namur et Liège ont déjà pris des mesures supplémentaires de manière indépendante pour protéger ce groupe de personnes. Les bourgmestres et les échevins des affaires sociales demandent un plan aux autorités supérieures. Nous sommes heureux de voir qu’ils reconnaissent la gravité de la situation et prennent ou veulent prendre des mesures rapidement. Il est toutefois urgent de mettre en place un plan d’urgence coordonné au niveau inter-fédéral pour toutes les personnes en situation de vulnérabilité, dans lequel le problème des sans-abri est traité en priorité. Nous demandons à y contribuer et à apporter et mettre en œuvre des solutions.

Solutions sous forme d’unités de logement, de bâtiments vacants et de parcs de vacances

Nous pensons à des unités de logement qui peuvent être rapidement assemblées ou livrées, à des parcs de vacances qui sont actuellement vides et à des bâtiments vides qui peuvent être rapidement meublés.  Cela résout également le problème de l’approvisionnement en nourriture pour les personnes qui en ont besoin. Pour l’instant, il n’y a souvent qu’une réserve de nourriture sèche disponible. Les gens dans la rue ne peuvent pas cuisiner.

La population soutient massivement les organisations #ikbensolidair

Les organisations ne sont pas les seules à réclamer une solution urgente pour les gens dans la rue. Cette demande est soutenue en masse par les citoyens, comme l’ont montré ces derniers jours. L’appel que nous avons lancé sur les médias sociaux sous le hashtag #ikbensolidair est immédiatement devenu viral: il a été partagé plus de 2 000 fois sur Facebook, Instagram et Twitter, touchant plus de 210 000 personnes. Tous ces gens demandent une chose: que nous soyons solidaires des personnes vulnérables dans les rues et que nous leur fournissions un abri d’urgence en coopération avec le gouvernement.

Organisations participantes

  • 11.11.11
  • Amnesty International Vlaanderen
  • Caritas International België
  • CIRÉ {Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers}
  • Dokters van de Wereld
  • Liga van de Mensenrechten
  • Netwerk Tegen Armoede
  • Samenlevingsopbouw
  • Platform kinderen op de vlucht
  • Vluchtelingenwerk Vlaanderen
  • Nos recommandations politiques

  • Alors quoi, on continue l’exploitation?

  • Adresses utiles pour les personnes exilées en Belgique

  • Réfugié, migrant, sans-papiers… Lexique & définitions

  • Commander des brochures pour sensibiliser

  • Pin It on Pinterest

    Share This