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Réaction du CIRÉ aux critiques concernant sa participation à la Journée Mondiale du Réfugié

Des interrogations et critiques ont circulé autour de la participation du CIRÉ à l’événement “Fair Play for Refugees” le 20 juin 2014, journée mondiale du réfugié. L’occasion de rappeler la position d’équilibre entre dialogue et partenariat d’une part, et vigilance et confrontation d’autre part, qui est celle du CIRÉ depuis toujours.

 Le CIRÉ, avec le soutien de son conseil d’administration, tient à réagir aux interrogations et critiques qui ont circulé autour de sa participation à l’événement “Fairplay for refugees” du 20 juin prochain.

Nous comprenons qu’une action qui associe le CIRÉ à des instances comme Fedasil et le CGRA, dont il conteste par ailleurs certaines pratiques, pose question. Nous (re)prenons pour cela la peine d’expliquer notre position.

Cette action du 20 juin, Journée Mondiale des Réfugiés, est un évènement coordonné par le HCR, auquel le CIRÉ participe depuis des années avec les partenaires de l’accueil des demandeurs d’asile, et auquel se sont joints d’autres acteurs, dont le CGRA. Cette journée est conçue comme l’occasion de rassembler autour d’un message consensuel, en vue de sensibiliser le grand public au sort des réfugiés dans le monde et au droit d’asile.

Le CIRÉ, depuis toujours, choisit de s’attaquer à des actes – de lois, des mesures, des pratiques, des politiques – et non aux acteurs qui les portent. Avec ces acteurs, quels qu’ils soient, il privilégie le dialogue comme mode de relation, sans pour autant éviter la confrontation là où elle est nécessaire. Et, là où les ponts sont possibles, il opte pour la coopération, convaincu de la nécessité et du potentiel des convergences là où elles font sens.

Quant au rôle de système alternatif d’accueil des demandeurs d’asile, le CIRÉ l’assume avec engagement mais aussi avec militantisme, comme en témoignent ses nombreux rapports, actions politiques (ex/ l’interpellation du CGRA au Parlement en octobre dernier) et recours en justice, dont certains contre Fedasil.

Cette position d’équilibre entre dialogue et partenariat d’une part, et vigilance et confrontation d’autre part, est inhérente au CIRÉ depuis toujours. Une position difficile, mais qui fait pleinement sens à nos yeux, parce qu’elle est constitutive de notre pouvoir d’action en faveur des causes auxquelles nous croyons.

Nous entendons que cette position puisse questionner ceux et celles qui en ont d’autres. Nous comprenons aussi qu’ils puissent juger leur logique incompatible avec la nôtre et donc nécessaire de s’en démarquer.

Mais des modes d’action différents voire à certains moments incompatibles ne peuvent empêcher ni le dialogue, ni le respect mutuel. Et ce, d’autant plus que nous sommes convaincus – au-delà de nos divergences sur la forme – d’être du même bord sur le fond.

Le CIRÉ n’admet par contre pas que son logo soit détourné par un tiers et associé à des actions qui lui sont étrangères, telle que l’affiche d’une campagne de Fedasil sur le retour volontaire, que nous ne soutenons en aucune façon (voir l’analyse du CIRÉ sur la politique du retour). C’est non seulement inacceptable, mais en plus complètement illégal. Une critique utile ou constructive ne peut reposer sur des affirmations mensongères. Et de telles affirmations n’ont certainement jamais fortifié un mouvement de lutte.

Au-delà des tristes dérives (heureusement isolées) et quels que soient les choix posés, le CIRÉ a une profonde estime pour les mouvements citoyens de lutte dans leur ensemble : pour leur liberté d’action, leur pouvoir de mobilisation et leur rôle essentiel dans le changement social. Et il continue, de son côté, à assumer ce qu’il considère être sa part du combat.

A qui souhaite en savoir davantage sur notre position en matière d’asile et de migration, nous l’invitons à lire nos prises de positions sur son site web – notamment celle en faveur de la liberté de circulation et de l’accès au droit d’asile – ou encore sur celui de la campagne Frontexit (http://www.frontexit.org) qu’il mène activement avec le réseau Migreurop. Là se trouvent les visions et les revendications que nous portons auprès du politique et de l’opinion publique.

Pour plus d’informations ou si vous souhaitez en discuter, n’hésitez pas à nous contacter.

A tous les collectifs « avec » et « sans » papiers qui se sentent concernés (et en particulier à la Caravane des Migrants), nous souhaitons un 20 juin on ne peut plus militant et fructueux, pour les droits des migrants et pour la justice sociale en général.

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