Préjugé #6 : “Iels viennent prendre l’emploi des Belges”

Croire que le nombre d’emplois dans un pays est fixe, à la manière d’un gâteau dont le nombre de parts serait limité, est une erreur que l’on fait souvent. En réalité, ce n’est pas le cas. Les migrant·es participent à l’économie.

Lorsqu’iels travaillent, non seulement iels paient des impôts et des cotisations sociales, mais iels contribuent à produire des biens et services. Ce qui leur permet d’en consommer plus, et ensuite à d’autres d’en produire plus… À terme, l’immigration conduit à une plus grande production et à la création d’emplois. Pour reprendre l’image du gâteau, celui-ci est donc susceptible de grossir, et le nombre de parts d’augmenter, avec l’arrivée de nouvelles·aux venu·es sur le marché du travail.

Pour la majorité des économistes, l’immigration a un effet légèrement positif sur l’emploi et les salaires. Selon une simulation réalisée par la Banque nationale de Belgique en 2020, l’immigration qui a eu lieu entre 2013 et 2017 a entraîné une augmentation de 0,69% du revenu net par personne. Cette légère augmentation est confirmée par une autre étude publiée en 2018 et réalisée auprès de 20 pays de l’UE entre 1991 et 2015.

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©Kroll – Le Soir

Souvent, la main-d’œuvre étrangère est complémentaire à la main-d’œuvre existante. En Belgique, les migrant·es ont tendance à occuper des emplois que les Belges ne peuvent pas ou ne veulent pas occuper, dans des secteurs qui demandent des qualifications très spécifiques (informatique, technologies de pointe…) ou dans les secteurs de la construction, du nettoyage, de l’aide aux personnes…

Enfin, les migrant·es peuvent elleux-mêmes être créateur·rices de nouveaux emplois. C’est le cas lorsqu’iels se lancent comme indépendant·es ou créent leurs propres entreprises, ajoutant ainsi leur touche personnelle au gâteau de l’économie belge.

 

Malheureusement, certain·es employeur·euses profitent des sans-papiers, c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas ou plus autorisées au séjour en Belgique, pour les embaucher de manière non déclarée (“au noir”) et les soumettre à de très bas salaires et à des conditions de travail précaires.

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