Chaque année, la Belgique enferme plus de 7.000 personnes étrangères dans des centres fermés avant d’essayer de les expulser. Cette politique est non seulement inhumaine, mais également très coûteuse; l’État a dépensé plus de 85 millions d’euros en 2018, un budget en constante augmentation ces dernières années. En dépit de cette débauche de moyens, cette politique n’atteint pas ses objectifs; elle n’a aucun effet sur les flux migratoires et ne résout en rien le problème du séjour illégal, qui touche entre 100.000 et 150.000 personnes en Belgique.
La détention des personnes vulnérables
Mineurs, femmes enceintes, victimes de la traite ou du trafic d’êtres humains, personnes âgées ou souffrant de troubles physiques ou psychologiques… Les personnes vulnérables n’ont pas leur place en centre fermé car cet environnement n’est pas adapté à leur situation. De plus, la détention en elle-même peut rendre vulnérable; privées de liberté, certaines personnes s’automutilent ou entament une grève de la faim alors qu’elles ne montraient aucun trouble auparavant.
Pour être solidaire, la Belgique devrait…
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Les alternatives à la détention
La législation belge et européenne est claire : un pays ne peut enfermer une personne en raison de son statut migratoire qu’en dernier recours, après que toutes les autres options moins coercitives aient été épuisées. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Des solutions alternatives à la détention ont été mises en place pour des personnes vulnérables, comme les enfants, mais il n’existe aucune alternative pour les adultes, qui peuvent pourtant aussi être extrêmement fragiles.
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L’évaluation de la politique de retour forcé
La politique de retour forcé est un jeu de dupes : environ la moitié des personnes expulsées depuis la Belgique le sont vers des pays de l’Union européenne, principalement en vertu du Règlement Dublin selon lequel le pays européen responsable de traiter la demande d’asile est en général celui par lequel la personne est entrée en Europe. Cette politique a un coût humain incalculable. Son coût financier est extrêmement élevé. C’est pourquoi elle devrait être évaluée sur base de ses résultats, notamment par rapport à la durabilité de ces retours.
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Je vote solidaire
Le 26 mai, vous avez le pouvoir de changer la manière dont on traite les étrangers en Belgique.
A la veille des élections fédérales, régionales, communautaires et européennes, le CIRÉ veut permettre aux citoyens de s’informer de façon détaillée sur les questions migratoires et de pouvoir poser un choix éclairé dans l’isoloir, par sa campagne « Je vote solidaire ».