Le CIRÉ participe à la campagne lancée ce mardi 13 juin contre la détention d’enfants en centre fermé. Plus de 70 organisations manifestent ainsi fermement leur opposition au projet du gouvernement de recommencer à détenir des familles avec enfants en séjour irrégulier.
Dans quelques mois, des enfants seront enfermés en centre fermé en Belgique. Le gouvernement fédéral prévoit en effet de construire un nouveau centre fermé à côté de l’aéroport de Bruxelles-National, spécialement pour les familles avec enfants mineurs. La construction devrait se terminer au cours de l’année 2017.
La Plate-forme Mineurs en exil a décidé de tirer la sonnette d’alarme, et a lancé, le 13 juin, en collaboration avec Vluchtelingenwerk Vlaanderen, le CIRÉ, Caritas International et JRSBelgium, sa campagne « On n’enferme pas un enfant. Point. ».
L’objectif de la campagne « On n’enferme pas un enfant. Point. » est d’informer et de sensibiliser le grand public à la question de la détention des enfants. Selon Tine Vermeiren, coordinatrice de la Plate-forme, « le problème est que le grand public n’est pas au courant de la construction de ce nouveau centre fermé spécialement pour familles avec enfants. Par le biais de notre campagne, nous voulons mobiliser le grand public afin de convaincre le gouvernement d’abandonner le projet de construction de ce centre fermé ».
La place d’un enfant n’est jamais en centré fermé. Selon la Convention internationale relative aux Droits de l’Enfant, que notre pays a ratifiée, mais également selon la Constitution Belge, il faut toujours prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes les décisions qui le concernent. La détention d’enfants n’est jamais dans leur intérêt. L’impact néfaste de la détention sur la santé, le développement et le bien-être des enfants a été démontré à plusieurs reprises, même dans le cas où la détention est de très courte durée et se passe dans des conditions relativement humaines.
La Plate-forme et ses partenaires ne sont pas seuls dans leur opposition à la détention d’enfants en Belgique : leur position a déjà été signée par plus de 70 organisations, parmi lesquelles figurent notamment des réseaux d’enseignement, des organisations de jeunesse et des organisations de défense des droits de l’homme (voir pièce jointe).
« Il existe des alternatives à la détention », précise Tine Vermeiren. Autrefois, la Belgique était pionnière dans le domaine des alternatives à la détention, notamment lorsqu’elle a développé le projet des maisons de retour. « A présent, la Belgique fait un pas en arrière en enfermant à nouveau des enfants innocents ».
La Plate-forme Mineurs en exil demande donc au gouvernement d’abandonner immédiatement ce projet de construction de centre de détention pour familles avec enfants, car : « On n’enferme pas un enfant. Point. ».
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