Ce matin, près de 50 personnes, dont des familles migrantes avec enfants, ont été mises à la rue à la suite de l’expulsion du Foyer ixellois. Sans aucune solution de relogement. D’autres familles se retrouveront dans cette situation dramatique dans les semaines qui viennent. Alors que des solutions existent si les communes se mettent autour de la table. Communiqué de presse Amnesty international, CIRÉ, FEBUL, Foyer, Ligue des droits de l’Homme, Médecins du Monde, Rom en Rom.
Le squat qui avait récemment vu le jour dans les bâtiments du Foyer ixellois a été évacué ce matin. Les familles qui y avaient trouvé refuge ont été mises à la rue. Sans possibilités de relogement. Nous dénonçons cela et nous demandons que tout soit mis en œuvre pour éviter que cela se reproduise pour les familles des squats de l’ULB à Ixelles et de la rue de l’Union à Saint-Josse.
D’autres familles actuellement hébergées par le Samu social jusqu’au mois de juin doivent être accompagnées vers des solutions. Ce sont donc potentiellement 250 personnes qui doivent trouver un nouveau logement, d’ici la fin du mois de juin. Les autorités politiques ne peuvent pas choisir de les mettre à la rue. C’est indigne et illégal.
Suite à l’expulsion du squat du Gesu à Saint-Josse en novembre 2013, plusieurs communes de la Région (Anderlecht, Boitsfort, Forest, Saint-Gilles, Ixelles, Saint-Josse…) ont soutenu ou mené des projets de relogement courageux et réalistes. Certains de ces projets arrivent à terme, faute de financement…
Pourtant, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a constitué, à la fin de l’année dernière, une Task Force qui s’est donnée pour objectif la gestion humaine et rationnelle de ces situations de crise et la recherche de solutions sur le long terme en impliquant les communes, les CPAS et les ONG. Cette Task Force n’arrive pas à mobiliser les bourgmestres. Les communes ne l’ont pas investie.
Or, des solutions existent. Des sommes importantes ont été dégagées pour la prolongation du plan hiver par le Samu social dans un dispositif d’urgence. De tels montants alloués à des projets de relogement accompagnés donneraient des chances aux familles de se stabiliser. Ce qui permettrait d’éviter des crises humainement et socialement très couteuses. Il existe des projets (à Saint-Josse et à Gand) menés sur des périodes plus longues. Ces expériences pourraient servir de projets pilotes pour mettre en place de nouveaux projets, répartis entre les communes bruxelloises.
Pour éviter de perpétuer des situations désastreuses imminentes de remise à la rue, il faut que toutes les communes s’impliquent réellement dans la Task Force régionale pour trouver des solutions de logement durables. Car chaque commune doit pouvoir assurer sa contribution à la dignité des familles migrantes en errance à Bruxelles.
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